
Le Daron. Héritier des siècles, prêt à en découdre avec l’époque moderne.
~ Le Daron ~
Souvenir battant d’un passé glorieux et sain, le Daron incarne ce que l’homme était censé rester : courageux, guerrier, pieux, fort et charitable.
Espèce en voie d’extinction, il lutte encore contre le cancer rampant de la modernité.
À l’image d’un père, il est là pour te rappeler – d’une claque dans la nuque – ce qu’être un homme veut dire.
Te choper par le col, te secouer et te demander d’une voix grave :
« T’es un homme, ou une tant’ ?!»
Chaque fragilité contemporaine est pour lui un motif de crispation:
– Comment un gosse de quinze ans peut-il être aussi gras qu’une truie de concours ?
– Comment un trentenaire peut-il collectionner les douleurs physiques sans jamais avoir levé son putain de cul d’un canapé ?
– Comment peut-on, jour après jour, mourir plus con devant une télé ?
– Comment un ado peut-il scroller dix heures d’affilée sur son smartphone de fils de pute, sans être foutu de lire deux pages de bouquin ?
Le Daron, lui, se souvient d’un temps où l’on se posait de vraies questions utiles:
Comment survivre à la prochaine invasion viking ?
Comment bâtir une famille solide au milieu du chaos ?
C’était pas :
Pesto ou bolognaise dans ma Pastabox ce midi ?
Le Daron est là pour rappeler, brutalement, que l’on ne naît pas tantoufle, mais que l’on le devient si on laisse la modernité nous enculer.
Quand les hommes vivaient pour défendre leur lignée, leur terre et leur foi, ils bâtissaient des murs, des cathédrales, et des civilisations.
Aujourd’hui, les hommes fabriquent quoi?
Des godes ceinture (pour être sûre que les femmes continuerons à être comblées), des FIAT 500 électrique de pédales et des putains de bouchons qui restent accrochés aux bouteilles….

Kevin. Résidu coloré de la société du renoncement
~ Kevin ~
(Sous) homme moderne par excellence, le Kevin pullule dans les centres urbains, comme les mouches sur une merde fraîche.
Le Kevin n’évolue pas de ses 15 à 65 ans (âge auquel il prendra une retraite bien méritée pour se reposer, après 65 ans à n’avoir rien branlé). Il conservera les mêmes amis (de merde), les mêmes blagues (de merde), le même style (de merde) pendant toute sa putain de vie.
Dieu a créé quelques couleurs de cheveux naturelles — Kevin, lui, a trouvé que le bleu et le vert, c’était pas mal aussi.
Et puisque “mon corps, mon choix”, il arbore fièrement sa crinière azurée sur un teint blafard d’humanoïde privé de soleil. Il se ferais bien un gros tatouage sur le torse, un truc bien rebelle, un peu trash.
Oui mais petits problèmes: Des pecs, Kevin n’en a pas. Il n’a pas non plus l’argent pour se payer un tel projet. Et de toute façon il n’aurait pas le courage de le faire, ça à l’air douloureux.
Le cancer de la peau viendrait du soleil? Il en a entendu parler sur Twitter. Alors Kevin reste enfermé, parce qu’il tient à sa longue et misérable vie de merde. Volets tirés, fenêtre fermé. Si tu viens à rentrer chez Kevin, tout être humain normalement constitué serait pris au nez par cette odeur particulière.
Celle des chambres des sales gros de geek. Le genre d’endroit où tu peux allumer un cierge si t’en ressors sans aucune infection.
Tu ne vois pas? attends, je te donne la recette:
– Deux noisettes de déjection
– Un soupçon de chips barbecue
– Trois cuillères à soupe de sueur
– Une lampé de foutre
– Cinq pincés de flatulences
– Un zeste de chaussettes sales
Bon appétit enculé!
Kevin est un contraste sur pattes.
Pour sauver la planète, il ne se lave que deux fois par semaine. Il pisse sous la douche, chie dans le jardin, et applaudit son propre sacrifice écologique. Mais paradoxalement, il déverse, litres après litres, sa teinture de fanfreluche dans le lavabo pour recolorer sa tignasse dégueulasse. Il consomme tout ce que la mondialisation peux lui proposer:
– Son smartphone est fabriqué en Inde avec des matières premières chinoise
– Sa bouffe traverse tous les océans du monde avant d’arriver dans son micro-ondes
– Ses chaussures et vêtements son fabriquer au Pakistan par un enfant de 12 ans
Acheter local ?
“Jamais, voyons ! Les paysans utilisent des engrais !”
Non, Kevin préfère les barquettes sous plastique et les plats préparés, le Coca-Cola et les Haribo.
La voiture ?
“Non merci, je limite mon empreinte carbone.”
En réalité, Kevin est juste un clochard. Se donner des excuses d’être une merde au lieu de se donner les moyens de réussir.
Cela ne l’empêche pas de laisser tourner son ordi – branché en permanence sur YouPorn – , son écran plat crachant ses 4K inutiles dans une pièce où il scrolle sur TikTok, les pupilles mortes et la mâchoire décrochée. Manque plus que le filet de bave et ce fils de pute passerait « d’animal » à végétal.
Son CV ?
Vide.
Ses convictions ?
Aussi creuses que son âme.
Ses idéaux ?
Il est prêt à sucer n’importe qui pour 1000€ (même moins si c’est quelqu’un issu d’une quelconque minorité).
La chasse de régulation du Kevin n’est pas encore ouverte, patience.

Le Daron avance, armé de foi, de rage et d’honneur.
Kevin rampe, suant sa médiocrité jusqu’au dernier souffle.
Choisis ton camp.
Ici, on n’attend pas les traînards. On les piétine.

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