Les Parents Modernes

Illustration en style BD : une fête chaotique remplie d’adultes ivres et hurlants dans une pièce sale, au sol jonché de bouteilles vides, avec au centre une minuscule chaise d’enfant abandonnée.

I> « Le distributeur »

Il fait des enfants.


Mais il essait de s’en débarrasser à la moindre occasion.

Dans un travail commun, on a 5 semaines de congés par an.
Au lieu de profiter de ces 5 semaines en famille pendant les vacances scolaires, il fout les gosses chez les grands-parents ou en colonie pour « être tranquille ».

Tu vois bien le tableau ?
Exemple, vacances de Pâques, deux semaines de congés scolaires.
Ce fils de pute envoie ses gamins chez papi et mamie la première, et en colonie la seconde.
Mais il pose quand même une semaine de vacances… pour être peinards sans eux !

Le mec distribue ses enfants comme un putain de facteur distribue ses Colissimo!

Mais… putain, sur 52 semaines, il y en a 47 où tu ne les vois même pas, enculé !
Tu les croises vite fait le soir au dîner.
Éventuellement le matin pendant ton café « commerce équitable ».
Et c’est tout.

Tu partages rien avec eux, bordel de merde !
Tout ce qu’ils apprennent de toi, c’est ton désistement et ton envie de vivre sans eux, fils de pute !

Partage un peu ton temps avec ta descendance, putain !
C’est ton sang, ta lignée, ton héritage !

Quand le vieux tonton claque, tout le monde parle d’héritage.
Mais personne pige que le seul vrai héritage, c’est ce qu’il te donne pendant qu’il est encore vivant, le tonton !

Tu vas finir par le comprendre, ça ?

T’as pas honte ?
De les abandonner à chaque putain de congés, sale merde égocentrique que tu es?!

Rien que d’écrire ça, ça me donne envie de venir pour te coller une manchette, bordel !

Je ne dis bien évidement pas que les grands-parents, les oncles ou les tantes ne doivent jamais garder un enfant.
C’est pas ça que je dis.

Simplement, il faut que la demande viennent d’eux et pas des parents. Si ça fait plaisir à mamie de prendre son petit enfant en vacances une semaine et qu’elle le réclame, c’est très bien! Idem pour le tonton, si il veut que le petit viennent passer des vacances avec le cousin, mais c’est génial! Mais bordel c’est pas aux parents de foutre leurs gosses dans les pattes de tout le monde pour des convenances personnels de dégénérés!


2> « La non concernée »

Elle aussi, c’est un sacré numéro.

Mariage d’amis prévu.
Le futur marié crée un groupe WHATSAPP pour organiser et passer des infos.

Premier message : il annonce qu’il y aura une salle pour les enfants, avec plusieurs baby-sitters pour s’occuper de la quinzaine de gamins.

Déjà, sans être outré, je trouve ça toujours étrange.

La présence de mes enfants n’a jamais été un fardeau.
Ni pour moi, ni pour mon épouse.

Ouais, y’a des contraintes.
Aller-retour aux chiottes.
Bébé qui pleure à cause du bruit, alors on fait un tour de poussette, etc.
Mais ça fait partie du job, putain !

Et surtout, en faisant ça, vous privez vos enfants de souvenirs.
Parce que du coloriage et des jeux de cartes sous surveillance, ils font ça tous les jours au périscolaire.
Mais danser avec les adultes, se faire engueuler, rigoler, recommencer… C’est comme ça qu’on VIT.

Bref.

Sur ce groupe WHATSAPP, une meuf débarque et pose sa question.

(Je précise : une femme. Parce que dans un monde normal, la mère a un lien sacré avec son enfant. Désir, conception, grossesse, naissance, allaitement… puis éducation avec le père.)

Et donc elle demande :

« Quand mon enfant sera prêt à dormir, est-ce que les autres pourront jouer dehors pour éviter de faire du bruit ? Ça serait dommage qu’il passe la soirée à pleurer dans les bras d’une baby-sitter… »

Toi, qui lis cet article, t’as capté la violence et la contradiction dans cette phrase ?

Bouge pas, Je vais t’expliquer.

Parce qu’à un moment donné, faut se retrousser les manches et et dire les choses tels qu’elles sont.

Toi ma fille, t’es une énorme salope! Voilà, c’est dit!

Et en plus, je vais te dire pourquoi. De rien, c’est cadeau :

Ton gamin est teeeeeeellement plus important que les 15 autres, que tu proposes que tout le monde sorte pour qu’il puisse dormir tranquille.

Mais quelle mère pleine d’amour et de bonté, hein !

Ah mais… attends Jessica.
Ton gamin pleure beaucoup quand il dort pas ?

Et toi, tu envisages pas de, je sais pas, PEUT-ÊTRE ALLER LE PRENDRE ET T’EN OCCUPER, NON ??
SALE PÉTASSE DE MERDE !

Tu le dis noir sur blanc : ton gosse va probablement faire une grosse crise, mais que tu n’as absolument pas l’intention d’intervenir ?
Le laisser pleurer dans les bras d’une inconnue pendant que tu « profite de la soirée » ?

Mais t’es une putain de dégénérée, Jessica ! Tu le sais ça?

T’es prête à abandonner ton môme en crise pour pouvoir picoler et gigoter ?

C’est ça ton projet de vie, Jessica ?

ET SON DARON, BORDEL ?
Il est où ?
Aussi con que toi, ou il a fui la première fois qu’il a compris dans quoi il s’embarquait ?


Vous me cassez tous les couilles avec vos priorités de merde !

Arrêtez de penser à vos petites jouissances personnelles.
Sortez-vous les doigts du cul.
Offrez-leur une enfance. Bordel !

T’es le genre de gonzesse à filer ton gosse à ta mère ou ta voisine pour aller en boîte de nuit t’enfiler des verres et t’avaler des inconnus (ou l’inverse, on ne sait même plus)!
Voilà où t’en es.

Ton gamin ou ta cuite.
Ton gamin ou ton coup d’un soir.
T’as choisi, infâme grognasse.


Toi qui lis ces lignes, si tu te reconnais dans ces anecdotes, prends le temps.

Réfléchis à ce que tu fais.

Ne gâche pas l’enfance de ta descendance pour essayer de revivre ta jeunesse moisie qui est déjà loin.

Le jour où Dieu t’a permis d’avoir des enfants, ils sont devenus ta priorité éternelle.
Pour toujours.

Illustration en style BD : une fête chaotique remplie d’adultes ivres et hurlants dans une pièce sale, au sol jonché de bouteilles vides, avec au centre une minuscule chaise d’enfant abandonnée.
Pendant qu’ils célèbrent leur naufrage, la place de l’enfant reste vide.